Tsss tsss cocotte, il y a deux mots qui me gênent dans ton message : “grave” et “miracle”.
Parce que ce n’est pas parce que tu rechutes “bizarrement” que c’est foncièrement plus grave qu’une rechute “classique”.
Et si tu n’as qu’une infection, ça sera une bonne, une excellente nouvelle, mais pas un “miracle” au sens où pour le moment tu en es à 50/50, pas à 99/1… Il faut y croire malgré tout ! Il faut t’autoriser à le croire !
Le gonflement avec infection, j’y ai pensé un peu, alors je continue de croiser les doigts.
Et pour les trucs “rares”, mon exemple ! Stade IV avec ganglion trouvé dans le BRAS, atteinte de la moelle et RIEN au médiastin, RC complète après 6 cures d’ABVD et 12 séances de chimio, et au départ grosse interrogation entre LH et lymphome à grandes cellules “sans doute à grandes cellules vu comme c’est atypique”, et bien non, c’était un LH.
Et avant la biopsie, on a même pensé à une tumeur musculaire.
Bref, plein de signes pour un cancer super grave, pis finalement moins, pis finalement le plus “soignable”. Je suis toujours restée confiante dans mes chances de guérison, comme si le contraire n’était pas une option.
Sinon je voulais te dire que c’est bien d’envisager l’avenir, de te préparer le cas échéant, psychologiquement quand tout est en place pour la bataille, ça devient un peu plus supportable.
Et je te répète encore une fois que la relativisation (ça se dit ça ?), par rapport aux souffrances d’autrui, est pour moi est plus une qualité qu’un défaut, ça n’enlève rien à la souffrance mais ça allège fortement le fardeau de “nous par rapport aux autres”. Se sentir malgré tout au milieu de l’échelle du bonheur/du bien être et non pas tout en bas, ça fait moins lourd à porter !
Enfin c’est ma vision des choses.
Plein de courage à toi, et tiens nous au courant.
Bisous