RELEVANCE - Publication & Communiqué du LYSA du 14-09-2018

Communiqué du LYSA du 14 septembre 2018 :

[quote][color=blue] MODULER LE SYSTÈME IMMUNITAIRE POUR TRAITER LES PATIENTS ATTEINTS DE LYMPHOME FOLLICULAIRE[/color]

Publication de l’étude RELEVANCE dans le New England Journal of Medicine

                                       Communiqué de presse LYSA du 14 septembre 2018

Le lymphome folliculaire est une forme de cancer se développant à partir des lymphocytes, aboutissant à l’apparition de ganglions anormaux, tumoraux, avec la possibilité d’envahissement d’autres organes. C’est un des deux sous-types les plus fréquents de lymphome non hodgkinien. Plus de 4000 patients sont diagnostiqués chaque année en France.

Pour les patients traités au début de la maladie pour un lymphome folliculaire (avec forte masse tumorale), RELEVANCE est la première étude d’envergure comparant à un traitement conventionnel par immunochimiothérapie, une nouvelle association de 2 médicaments reposant sur la modulation des fonctions du système immunitaire : le lenalidomide en prise orale et le rituximab en intraveineux (combinaison appelée aussi R²)

L’étude a été conduite dans 10 pays (France, Belgique, Autriche, Canada, Allemagne, Italie, Japon, Portugal, Espagne et États-Unis) par la Lymphoma Study Association (LYSA), en collaboration avec le laboratoire pharmaceutique Celgene et a été publiée jeudi 6 septembre dans le New England Journal of Medicine (NEJM)[1].

Dans cette étude menée auprès de 1030 patients (dont 581 en France) atteints d’un lymphome folliculaire et âgés d’au moins 18 ans au moment du diagnostic, la moitié a reçu une immuno-chimiothérapie, l’autre moitié a eu la combinaison R². La durée de traitement était de 30 mois dans les 2 bras.

Avec un recul de maintenant 3 ans, les 2 bras de traitement ont une efficacité similaire si l’on en juge par les taux de réponse au traitement et par le pourcentage identique (77%) de patients chez qui la maladie n’a pas progressé.

Une voie de recherche très prometteuse pour le lymphome folliculaire

[quote]« L’immunomodulation semble faire aussi bien que le traitement standard par immuno-chimiothérapie conventionnelle avec un profil de tolérance différent, principalement moins de chute des globules blancs et d’épisodes de fièvre associés, mais plus de réactions cutanées. A noter également l’absence de chute de cheveux avec le traitement immunomodulateur.

L’étude RELEVANCE apporte la première démonstration que le concept d’un traitement sans chimiothérapie mais réactivant le système immunitaire peut suffire dans le lymphome folliculaire en situation de forte masse tumorale, et constitue une voie de recherche très prometteuse dans cette maladie »,
affirme l’investigateur principal de l’étude, le Pr Franck Morschhauser, hématologue au CHU de Lille et Président du Conseil scientifique du LYSA.[/quote]
L’analyse de cette étude se poursuit. D’une part, avec la collecte de données cliniques à plus long terme, il sera possible de comparer le nombre de patients qui n’auront pas rechuté au bout de 10 ans. D’autre part, la réalisation d’analyses biologiques permettra d’identifier les mécanismes d’actions de l’immunomodulation et de trouver de nouveaux biomarqueurs de réponse ou de résistance permettant de mieux traiter les patients.

[1] F. Morschhauser et al., RELEVANCE: Phase III Randomized Study of Lenalidomide Plus Rituximab (R2) Versus Rituximab Plus Chemotherapy Followed by Rituximab Maintenance in Patients with Previously Untreated Follicular Lymphoma, N Engl J Med 2018 ; Sep 6;379(10):934-947
Abstract sur Pubmed[/quote]