Récidive et doses cumulées

[quote=guillaume.c2]Bonjour,

je me suis toujours posé une question qui reste sans réponse, et d’ailleurs les hématologues n’ont pas pu me faire une réponse claire à ce sujet.

J’ai été traité pour un LH avec 3 cures d’ABVD, et j’ai été en rémission complète à partir de 2. Mais 9 mois plus tard, j’ai rechuté. Je me suis toujours demandé si la rechute aurait été présente si j’avais plutôt fait 4 cures, voire 8, voire 16. En effet, la chimio a très bien marché pour moi, les hématologues me classaient parmi les patients les plus favorables à la guérison (je n’avais aucun facteur péjoratif) après la première ligne de chimiothérapie. Et pourtant, j’ai rechuté.

Tenez par exemple, si on compare aux antibiotiques vis -à-vis d’une attaque bactérienne, admettons qu’il faille prendre un traitement pendant 10 jours. Souvent, on se sent beaucoup mieux à mi-traitement, en n’ayant plus de symptômes. Pourtant il faut continuer le traitement jusqu’au bout, pour “maintenir la pression” sur les bactéries qui pourraient devenir résistantes.

Par analogie, cela m’interpelle. En effet, on tente aujourd’hui d’obtenir une guérison avec une moindre dose de chimiothérapie, car cela induit des complications à long terme. Cependant, je me demande si une dose plus importante en première ligne de chimiothérapie, dans des cas comme le mien (stade II), ne pourrait pas conduire à diminuer le nombre de rechute.

Cela m’interpelle d’autant plus qu’en rechute, j’ai été traité sur des périodes plus longues avec de l’ICE et du BEAM. Les chimio étaient plus agressives, et leur dose beaucoup plus importantes. Et me voici en rémission depuis presque 2 ans et demi maintenant, en faisant uniquement une autogreffe (alors qu’en rechute, j’avais deux facteurs de mauvais pronostic, et on me prévoyait une allogreffe).

Qu’en pensez-vous ? Quelqu’un a-t-il été dans mon cas, c’est-à-dire une rémission rapide avec très peu de chimio, et un rechute qui a suivi ? Cela me laisse perplexe.[/quote]
Guillaume,

Je me suis posée la même question que toi. Etant en stade IIBa, 4 cures d’ABVD m’ont été proposées, initialement. Au bout de la deuxième cure, le TEP montrait une rémission complète. Un des médecins hématologue m’a parlé de l’éventualité de passer à trois cures d’ABVD, au lieu des 4 prévues initialement. C’était un hémato qui remplaçait celle que je voyais habituellement, en hôpital du jour.

Lorsque j’ai parlé à mon hémato de ce que son collègue m’avait proposé, elle a été très surprise… du coup, elle a sorti mon dossier et m’a dit qu’elle n’est pas d’accord, et que l’on va rester à 4 cures. Car, si il est vrai que ma réponse au traitement a été très bonne, j’étais quand même dans un stade IIB, donc avec au moins un des symptômes de la maladie (moi, je les avais eu pratiquement tous, en plus de ça). Et comme la présence des symptômes (la majuscule B, tu le sais je pense) est un facteur de mauvais pronostique, elle a insisté à ce qu’on continue avec les 4 mois de cure… Il y a peut-être dans son explication une partie de réponse à ta question?..

Autrement, comme pour moi le cas ne s’est finalement pas concrétisé ( la durée de mon traitement n’a pas été réduite), je n’ai pas creusé plus profondément la question. Mais je pense sincèrement que, si aujourd’hui, ils ont tendance à réduire la durée des traitements, pour épargner au patient la toxicité de produits, c’est parce qu’ils ont déjà établi des statistiques comparatives (sur 5 ans, 10 ans, je n’en sais rien, mais j’imagine cela comme ça)… autrement, je ne vois pas comment ils feraient réduire un traitement, sans des chiffres, statistiques sur lesquels ils peuvent s’appuyer. Autrement dit, ils doivent avoir des preuves scientifiques, c’est une évidence.

Aussi, pour conclure, une autre information, une chose qui m’avait beaucoup surprise: pour le même stade, avec les mêmes facteurs pronostiques défavorables, j’ai vu dans certains cas, identiques donc au mien, 3 cures d’'ABVD, au lieu de 4, et ce, selon le CHU… Pire encore, même stade que moi, mais avec une tumeur d’une dimension bien plus importante (tumeur de plus de 10 cms, dans le médiastin)), traitement BEACOPP (il y a une personne sur le forum ayant fait ce témoignage)…

Je ne sais pas si ma réponse pourra t’aider, ou au moins te mettre sur quelques pistes;… je suis comme toi, je me pose beaucoup de questions et je n’accepte rien comme traitement, sans comprendre pourquoi…

Amitiés,
Ioana

Bonjour,

je me suis toujours posé une question qui reste sans réponse, et d’ailleurs les hématologues n’ont pas pu me faire une réponse claire à ce sujet.

J’ai été traité pour un LH avec 3 cures d’ABVD, et j’ai été en rémission complète à partir de 2. Mais 9 mois plus tard, j’ai rechuté. Je me suis toujours demandé si la rechute aurait été présente si j’avais plutôt fait 4 cures, voire 8, voire 16. En effet, la chimio a très bien marché pour moi, les hématologues me classaient parmi les patients les plus favorables à la guérison (je n’avais aucun facteur péjoratif) après la première ligne de chimiothérapie. Et pourtant, j’ai rechuté.

Tenez par exemple, si on compare aux antibiotiques vis -à-vis d’une attaque bactérienne, admettons qu’il faille prendre un traitement pendant 10 jours. Souvent, on se sent beaucoup mieux à mi-traitement, en n’ayant plus de symptômes. Pourtant il faut continuer le traitement jusqu’au bout, pour “maintenir la pression” sur les bactéries qui pourraient devenir résistantes.

Par analogie, cela m’interpelle. En effet, on tente aujourd’hui d’obtenir une guérison avec une moindre dose de chimiothérapie, car cela induit des complications à long terme. Cependant, je me demande si une dose plus importante en première ligne de chimiothérapie, dans des cas comme le mien (stade II), ne pourrait pas conduire à diminuer le nombre de rechute.

Cela m’interpelle d’autant plus qu’en rechute, j’ai été traité sur des périodes plus longues avec de l’ICE et du BEAM. Les chimio étaient plus agressives, et leur dose beaucoup plus importantes. Et me voici en rémission depuis presque 2 ans et demi maintenant, en faisant uniquement une autogreffe (alors qu’en rechute, j’avais deux facteurs de mauvais pronostic, et on me prévoyait une allogreffe).

Qu’en pensez-vous ? Quelqu’un a-t-il été dans mon cas, c’est-à-dire une rémission rapide avec très peu de chimio, et un rechute qui a suivi ? Cela me laisse perplexe.

Bonjour, je suis exactement dans le même questionnement. LH stade 2 E atteinte pulmonaire, 2 cures BEACOPP renforcé TEP considéré OK. Passage à BEACOPP sans J8 pour 2 cures. TEP identique à celui de mi traitement. 20 seances de rayons pour terminer. J’ai été déclarée en remission complete. Mais au controle des 3 mois le TEP n’etait pas bon et je m’en suis voulue de ne pas avoir fait les cures BEACOPP en complet. A la question mon hémato m’a répondu qu’on ne pouvait pas savoir, qu’actuellement on cherchait plus à diminuer les doses, de même j’ai posé la question pour une double autogreffe on m’a répondu que c’etait trop toxique et qu’on ne le faisait plus alors que je vois sur le forum beaucoup de personnes qui en font encore. Aprés peut-etre que l’age entre en jeu ou d’autres parametres. J’avoue que je me pose beaucoup de questions. En plus j’ai l’impression qu’il y a plus de rechute pour les stades 2 que 4. Il me semble que sur le forum j’ai vu peu ou pas de stade 4 en rechute. Enfin voila je pense qu’il n’y a pas moyen de savoir, il faudrait que la recherche avance et arrive à detecter un facteur qui predit la rechute.