Pourquoi ?

Bonsoir,
Aucun problème pour qu’on se rencontre le 8 avec Yvette et vous.
Voici mon mail
brigitte.regley@gmail.com
A tout bientôt

Je me présente rapidement. J’ai 63 ans et j’habite la région lyonnaise.
Mon histoire est très particulière et fait que chaque jour je me demande pourquoi.
D’abord à 18 ans j’ai eu un cancer des os. Traitement très lourd avec amputation d’une jambe.
A 50 ans j’ai eu un cancer du sein avec radiothérapie et opérations
A 60, suite à des recherches d’ontogénétique, j’apprends que j’ai une mutation génétique (syndrome de Lynch) qui entraine une surveillance car je risque un cancer colorectal.
Et à 63 ans, je suis en traitement depuis le mois de mars pour un lymphome folliculaire de stade IV.
Alors, depuis, je me demande pourquoi cela arrive. Qu’est-ce que j’ai fait ou pas fait ? Les bouddhistes disent qu’on paye dans cette vie les erreurs des vies antérieures ! Les psy disent qu’on reproduit les mêmes situations, les mêmes erreurs jusqu’à comprendre.
Mais j’ai beau tourner et retourner ces questions dans tous les sens, je n’arrive pas à trouver de réponse. Alors je tourne en rond comme un poisson dans son bocal, sans trouver d’issue.
Qu’y-t-il à comprendre dans tout cela ? et pourquoi je ne trouve pas les clés de la solution ?

Auriez-vous des pistes de réflexion ? Merci de votre aide

Hello Brigitte,
Perso, je pense que nous n’aurons pas de réponse claire sur les raisons qui font que certains d’entre nous se confrontent à la maladie ou en évènements graves de notre existence. Peut-être que le travail de chacun est d’accepter ce qui nous arrive et de faire avec. Je pense que la culpabilité n’a aucune vertu curative… une proposition: jette un coup d’oeil aux écrits et aux conférences d’Alexandre Jollien (tu les trouves sur you tube) car il est une leçon de vie en terme de processus pour accepter… Courage et meilleurs voeux à toi.

Bonjour
Merci d’avoir pris le temps de lire et de répondre à mon message.
Je n’avais pas pensé en termes de culpabilité.
Je me demande juste ce qu’il y a à comprendre (ou pas).
J’ai déjà lu des livres d’Alexandre Jollien. Travaillant moi même dans le domaine du handicap, j’y ai lu de la souffrance et une incompréhension des éducateurs qui pensent savoir ce qui est bon pour l’autre. Sans que ce soit toujours vrai.
Mon prochain livre sera celui de Jollien, André et Matthieu Ricard. Peut-être y trouverai je de nouvelles pistes de réflexion. Est ce que je vais reprendre la même vie qu’avant ou ce nouveau cancer sera t il le début d’autre chose ? Pas de réponse pour l’instant car j’ai le nez dans le guidon (aplasie).
Je crois en tout cas que ça m’aide de lire les témoignages d’autres personnes

Hello Brigitte,
Je suis également en train de lire le livre de Jollien, André et Ricard. C’est vivifiant d’humilité et d’honnêteté. Désolée d’avoir projeté en terme de culpabilité et tant mieux si ce n’est pas cela qui t’occupe. C’est mon sentiment qui a dominé car je trouve que certains de mes proches ont besoin de savoir ce qui a causé mon lymphome. Ai-je mal mangé, trop travaillé, pas assez travaillé mes émotions, etc. etc. Et en fait ça me soule alors je résiste en leur disant: il y a X nouveaux cas de lymphome par année, qu’ai-je de plus ou de moins que les autres pour être épargnée? Réponse rien, donc vivons avec cette incertitude et moi j’essaie de faire au mieux pour en retirer quelque chose même si ça passe par des inquiétudes, de la tristesse et tutti quanti. Ce forum me fait beaucoup de bien car je me sens moins seule sur ces questions. Donc comme dit la chanson: où va-t’on papa? je n’sais pas mais on y va… Allons-y donc ensemble, c’est mieux que seul et cela nous permet parfois de lever le nez de nos guidons. Bien des pensées

Bonjour
Oops, j’étais en aplasie, alors bien difficile de rester devant l’écran. Mais ça y est, c’est derrière moi !
Je ne me pose pas la question de pourquoi moi car ma famille est composée de cancéreux et multicancéreux. La génétique, entre autre.
Je me demande que faire de tout cela. Je suis en train de me rendre compte que ce nouvel épisode m’a permis de laisser tomber quelques colères qui trainaient au fond de moi.
Il me semble, qu’avec ce nouvel obstacle et l’âge qui avance, il faut que je trouve non pas un nouveau souffle mais un souffle différent qui recentre sur l’essentiel.
Cet épisode, bref, d’aplasie me fait prendre conscience de mon appétit de vivre. Mais cela n’est pas toujours facile, surtout quand on se regarde dans la glace avec une prothèse et une perruque, ça fait un peu artificiel.
Voilà, les derniers examens me permettent de voir le bleu du ciel, même si dehors il fait encore gris
Au plaisir

Bonjour Brigitte,
Après une abstention thérapeutique de près de 6 ans, je viens de passer un tepscan et apparemment un traitement est à envisager. J’aimerais savoir quel traitement on t’a prescrit. J’ai aussi un folliculaire grade 1, stade 4.
Je compatis à toute ta souffrance. Cela me remet en question. La souffrance physique je connais mais rien de grave (hernies discales, arthrose, etc.). Mais pour toi, je ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer combien la vie a pu t’être cruelle. Je ne crois pas beaucoup à tout ce qui est dit sur les vies antérieures. Mais peut-être que je suis dans l’erreur ? qui peut le dire ? On dit que chaque personne a sa croix à porter mais pour certaines, elle est bien lourdes. Bon courage et peut-être rendez-vous au colloque le 8. J’oublie de dire que je vais sur mes 62 ans. Je t’embrasse.

Bonjour Yvette
Désolée d’avoir tardé, mais je n’ai pas de connexion régulière et je me connecte quand je peux.
Pour mon traitement, il s’agit du protocole R-CHOP (tu verras les détails sur internet si tu tapes ça). Il y a eu 4 cures à 3 semaines d’intervalle, puis un petscan et ensuite deux autres cures, toujours à 3 semaines d’intervalle. Puis, 2 cures de R (rituximab) et prochainement je vais passer un petscan. Si tout va bien, on continuera cette cure (qui est en fait de l’immunothérapie) pendant deux ans, toutes les 8 semaines.
Il y a bien sûr des effets secondaires pour les 6 premières cures. Mais il faut en parler au médecin ou à l’infirmière coordinatrice pour bien comprendre et contrôler.
Je serai bien sûr au colloque du 8 octobre (mais pas le soir) On pourra s’y rencontrer. Il faudrait qu’on puisse s’échanger nos téléphones. Pour ma part, je suis facile à trouver si tu tapes mon nom, tu le trouveras facilement. Je te laisse découvrir pourquoi. Ensuite, il suffira que tu m’envoies un sms avec tes coordonnées.
Avant de terminer :après la pluie, le soleil revient toujours
A bientôt

Bonsoir Brigitte,
Comme vous: Je serai au colloque le 8 octobre et comme vous: j’ai eu plusieurs pathologies que je pense avoir élucidées.
Si vous souhaitez qu’on s’y rencontre avec Yvette: Je vous remercie de me le communiquer.
A bientôt