Poils qui retombent après cancer?

Bonjour à toutes et tous

J’ai subi une chimiothérapie BEACOPP renforcé (4 cures) et 15 séances de radiothérapie pour un lymphome grey zone, aujourd’hui traité et en rémission « partielle »
A l’heure actuelle je ne suis plus aucun traitement à part des antibiotiques en traitement de fond (bactrim, zelitrex) et de l’acide folique (lederfoline)

Voici mon problème :
Lors de la chimiothérapie j’ai perdu tous mes cheveux, barbe, poils….
Environ 1 mois après la fin du traitement, tout à (bien) repoussé, très fourni et beau.

Mais la depuis quelques semaines je remarque que ça retombe, j’ai perdu environ 30% de ma barbe qui d’un coup ne pousse plus, mes cheveux ralentissent et d’autres zones de mon corps deviennent de plus en plus parsemées.

Avez vous une idée ou une expérience similaire ? A quoi cela peut être du ?

Merci pour vos éventuelles réponses

Bonjour Erwan,
Je me fais une remarque qui pourrait être une explication. Si on vous a poursuivi le Bactrim et le Zelitrex, c’est sans doute parce que la chimio "renforcée " que vous avez eu est encore active dans votre organisme (je n’ai jamais eu le BEACOPP). Dans ce cas, ce ne serait pas étonnant que les poils tombent encore. Mais demandez à votre hématologue, lui seul pourra dire jusqu’à quand peuvent durer les effets sur le corps de ce qu’on vous a administré, car il connaît les dosages qui ne sont pas forcément toujours les mêmes d’un individu à l’autre.
Une précision par rapport au Bactrim et au Zelitrex, ce n’est pas du tout un traitement “de fond”, mais des médicaments préventifs servant à éviter les infections qu’on peut avoir pendant toute la période où on est en manque de défenses immunitaires. Vous avez sans doute des prises de sang régulières qui servent à contrôler cela.
Bon courage à vous
Yves

Bonjour, merci pour votre réponse !

En effet c’est peut être ça…
Mes prises de sang sont très bonnes sauf au niveau des globules blancs (lymphocytes, neutrophiles et leucocytes) qui sont à 50% des valeurs normales. Et ils ne veulent pas remonter. L’hématologue m’a dit qu’on attendait encore 6 mois avant de « prendre des décisions » pour les faire remonter

Peut être que ce déficit prolongé en globules blancs entraîne aussi cette légère alopécie…
Assez flippant quand même de revoir ses poils tomber, la première fois fut assez difficile pour moi

Bonjour @Airwan98, merci pour votre témoignage, je vois que je ne suis pas le seul dans cette situation, et c’est bien d’en parler et d’échanger à ce sujet. Je ne veux affoler personne , car chaque cas est unique. Voici ma situation qui rejoint plus ou moins la vôtre en matière pilaire / capillaire.

J’ai été traité d’un LH stade 4 de juillet 2019 à mai 2020. Parcours très - très complexe car j’ai eu l’extrême honneur (…!) de faire faire partie du lot des 10/15% de réfractaires = BEACOPP en première ligne (échec) - DHAP + BV 2nde ligne (échec) - GVD + BV (Rémission ! ) + 2 autogreffes de 2 x 3 semaines avec chimio BEAM et BAM, pour consolidation. Je suis toujours en rémission à ce jour (1 an et 3 mois = Ouf !)

Mais j’ai traversé d’autres complications immédiatement après la sortie d’autogreffe = 5 mois de diarrhées à Clostridium Difficile ou j’ai été réfractaire une fois de plus aux antibiotiques. J’ai eu droit grâce à mes recherches et mon insistance d’avoir accès à une technique plutôt rare, à savoir une greffe fécale - autrement nommée transfert de microbiote intestinal. Les 5 mois d’enfer à 6/8 diarrhées furent réglées en 48 h , incroyable !

Venons en à la thématique pilaire et capillaire, j’avais 35 ans et demi en juillet 2019 au moment du diagnostic du LH, et je n’avais aucune problématique de chute de cheveux en tant qu’homme. Mes cheveux ont repoussé plutôt bien 2 mois après la fin des traitements, ainsi que ma barbe et pilosité. J’étais comme chaque homme et femme, heureux de retrouver un début d’intégrité physique…

Jusqu’à hélas la mi-novembre 2020 ou j’ai subi une chute qui a duré pendant 6/7 semaines de mes cheveux , ainsi que des bandes entières sur mes jambes comme si on m’avait épilé. La chute s’est arrêtée début janvier 2021. J’ai pris 4 avis médicaux différents, et observation de ma chevelure par observation à la caméra de mon cuir chevelu + trichogramme. Il a estimé que j’ai perdu plus de 50% de ma masse capillaire de manière diffuse sur l’ensemble de la tête. Je n’ai pas de zones glabres, mais je suis clairsemé partout. Je suis obligé du coup de ma raser, car je n’ai plus aucune densité. Par contre RAS au niveau barbe/cils/sourcils/poils sur les bras/torse.

Depuis début 2021, ma situation ne se dégrade plus, mais ne s’améliore plus. Je n’ai pas observé la moindre repousse de mes cheveux. Pour mes poils sur les jambes, cela a repoussé de nouveau en mai 2021, pour à nouveau retomber sur un mollet il y a un mois. Je ne m’en suis même pas aperçu.

En terme d’avis médicaux, j’ai tout entendu = le plus plausible semble être un Effluvium Télogène aigu (c’est à dire une chute brutale en quelques semaines de la chevelure et pilosité) avec dégarnissement + j’ai un début de miniaturisation des follicules pileux. En d’autres termes, j’ai précipité sans doute en plus de l’effluvium télogène un début d’alopécie androgénétique, qui était sans doute programmé pour ma 40ène arrivant doucement mais surement (38 ans en fin d’année). Un effluvium télogène peut entraîner outre une perte capillaire, une perte de la pilosité également.

Cause principal de cette Effluvium et plausible = le stress intense. Il est vrai que l’après cancer est plus difficile pour moi psychologiquement, je l’avoue que , pendant les traitements ou je ne me suis posé le moins de questions possibles, afin de sortir de cet enfer.

L’hématologue m’a évoqué vaguement une possible résurgence de toxicité post chimio, mais autant dire qu’un homme qui évoque ses soucis de chutes de cheveux à un hémato, il n’en a que faire (ce que je peux en toute franchise bien comprendre…) - Ses priorités sont ailleurs

9 mois après cette chute, je cherche toujours des solutions et de trouver le potentiel coupable (stress - potentielle carence - toxicité métaux lourds des chimios) …mais je suis bien seul dans cette quête de l’impossible… et je ne crois que je ne trouverais jamais la réponse, et vais devoir hélas m’habituer à la coupe militaire. Je n’ose au final pas me plaindre, car je pense aux femmes qui sont passées par la case cancer du sein, et victimes hélas de chirurgies lourdes, touchant l’intimité et la féminité.

Au plaisir d’échanger - je rappelle qu’une fois de plus, mon cas est rare, et la plupart des gens, verront leurs cheveux - pilosité et autres, repousser normalement. Bonne soirée. Etienne

Bonjour Étienne merci pour votre réponse !
Pour commencer félicitations pour la rémission !
Niveau cheveux pour ma part ça va, bien qu’ils poussent assez lentement, j’applique chaque jour de l’huile de ricin sur ma barbe pour essayer de la préserver, ça a l’air de fonctionner un peu mais ce n’est pas miraculeux…
elle est toujours claire et parsemée par endroit… si ça continue je vais tout raser comme ça plus de problème !
Niveau pilosité corporelle c’est revenu sur le torse mais pas complètement, les jambes RAS et le bas ventre plus rien, on dirait un pré ado

Je suis « content » de voir que je ne suis pas seul et comme vous dites l’hématologue a plus important à gérer que la virilité de ses patients

J’ai mon suivi trimestriel cette semaine j’espère que tout ira bien, je n’ai toujours pas entendu le mot rémission complete… je stagne en rémission partielle alors je croise les doigts !

Je pense en effet à un contre coup émotionnel comme une sorte de syndrome post traumatique qui déclenche la chute des poils et cheveux prématurément, s’ajoute à ça la toxicité des traitements et d’éventuelles carences ou dérèglements hormonaux/thyroïdiens dus à certains produits ou RadioT

Bonjour !
J’espère que vous allez bien

Je vous fait une petite mise à jour de ma situation concernant la pilosité

Suite à une prise de sang, l’hématologue a décelé chez moi un taux trop élevé de « prolactine », une hormone servant à la création de lait maternel chez les femmes enceintes (je suis un homme)

Cette hormone a du être déréglée par la chimiothérapie.

Cela aurait entraîné chez moi la diminution de la pilosité.
Cette hormone en trop grosse quantité peut aussi faire des montées de lait, des maux de tete, provoquer la stérilité (pour ma part je n’ai eu que le problème de pilosité)

Quoi qu’il en soit, après quelques mois de dérèglements, l’hormone est rentrée dans la norme et ma barbe ainsi que les cheveux et la pilosité corporelle sont revenus à 90% environ.

Il me reste un léger trou sur la tempe mais il s’efface de plus en plus… j’ai même + de barbe qu’avant (un peu trop même mais je ne vais pas m’en plaindre)

Bonne journée

bonjour à tous
sans détailler mon parcours, tant pis, c’est juste pour une idée globale
donc, mon expérience sur le sujet poils :smile::
ils sont tombés une fois, mais je ne sais plus après quel traitement, je n’ai pas noté, ce n’était pas le sujet principal …
à une pause entre traitements, ils ont repoussé, doucement, plus fins, et ondulés, aussi, tout comme mon père, moi qui avais jusqu’ici les cheveux quasiment raides comme ma mère…
à la suite d’un (autre !) traitement, quand je les ai vus sur l’oreiller en quantité, je me suis fait raser par l’infirmière, pour ne pas en avaler ou les respirer
à la fin de tous les traitements, au bout de 2 ans environ de traitements divers, j’ai oublié exactement quand, ils ont repoussé, lentement, mais sûrement, même s’ils sont restés plus fins qu’avant
maintenant, ils deviennent plus fins, et sans doute un peu plus clairsemés
j’ai mes poils normaux partout, mais en un peu plus light.

pour information à faire passer, je n’ai jamais vérifié la prolactine, ou je n’ai pas noté les résultats, mais à une consultation chez l’oncologue,
je lui ai fait remarquer que j’avais maintenant un sein un peu plus gros que l’autre (je suis un homme),
elle m’a indiqué que tous les traitement infligés m’avaient forcément modifié les hormones, et ça ne me soucie pas plus que ça, même si je surveille de loin.

courage à tous
bean