Ma fille à un lymphome de hodgkin type 2

Hello les mamans!

Oui Emilie a passé son bac cette semaine, il lui reste encore une épreuve lundi.

Tout va bien, même si elle est très fatiguée, elle reste déterminée et volontaire. Nous attendons les vacances car elle est débordée: elle a du encore passer des entretiens à Paris pour les différents vœux qu’elle a émis. Elle a en plus dû vivre le stress de la perte de son portable dans le train , avec en plus un grand retard de train. Bref…pas toujours facile.

Mais elle épate tout le monde, et je trouve que l’épreuve de la maladie fait évoluer nos jeunes puissance mille!
Je ne la reconnais plus, elle a beaucoup changé.
Pour la fête des mères elle m’a offert son portrait en photo, noir et blanc , chauve. Ma fille dans toute sa splendeur.
Quelle émotion… J’en ai la larme à l’oeil.

Mercredi, elle commencera la radiothérapie. Pour 21 jours de traitement, ce sera long et contraignant; mais nous ne devons pas oublié que les rayons font partie intégrante du traitement de sa maladie.
Depuis la dernière chimio, elle a passé le petscan: plus de trace de cellules cancéreuses!

Elle a eu un répis dans le traitement de sa maladie pour avoir la tête au bac, mais mercredi il faudra reprendre le chemin de l’hôpital et continuer à être à ses côtés . Car je crois que parfois elle oublie qu’elle n’est pas encore guérie.
En septembre, à la rentrée, j’espère que ce sera une affaire “classée”.

Je pense comme vous Pascale, cette chimio est horrible mais HEUREUSEMENT elle guérit nos enfants. Et rien que de l’écrire j’en ai des frissons.

Ninette, j’aimerai vous apporter un témoignage positif et optimiste.
Ma fille retournait à l’internat et au lycée avec transports en commun et parfois même amis lycéen malades dès le 4 ème parfois 3ème jour de chimio. Elle recevait 5 piqures de granocyte dès le 3 ème jour. Elle n’a pratiquement eu aucune douleur.
Nous n’avons jamais eu peur de cette aplasie … et moi en tant que maman j’essayais de ne pas y penser, je voulais que ma fille ait une vie la plus “normale” possible.
A 18 ans, c’est cruel de ne pas vivre comme ses copains!

Lors de sa troisième chimio, elle est même allé à un concert le 2ème jour! Évidement je ne sais pas si c’est raisonnable et je ne le conseillerais pas, mais c’est juste pour dire que ma fille n’a jamais attrapé le moindre virus même en vivant en collectivité.
Je pense même que pouvoir retrouver ses amies à l’internat a beaucoup aidé pour son mental.

Elle attend maintenant la repousse de ses cheveux, pour l’instant c’est un peu étrange ce qui repousse et c’est vrai que là, je la sens impatiente…

Encore courage à tous!

Notre fille qui vit et travaille à montreal au Canada vient d’apprendre qu’elle a un lymphome de hodgkin type 2. Elle va suivre une chimiothérapie et une radiothérapie . Elle est affolée . Que lui dire?

Bonsoir Ann…
Dites a votre fille que malheureusement bien sur ça reste un cancer… Mais que c’est celui qui se soigne le mieux… Qu’il va lui falloir beaucoup de courage mais que la guérison sera au bout du tunnel…
Quel âge a votre fille? Savez vous déjà quel sera son protocole?

Notre fille a 25 ans. Je ne connais pas le traitement prévu . Elle a vu le médecin ce matin.Je pars pour montreal dimanche et j’aurai plus de détails à ce moment.

Ok Ann tenez moi au courant… Je vais avoir 26ans dans une semaine et en ce 15novembre 2013 lorsque j’ai appris que j’avais un lymphome de hodgkin j’avais moi aussi 25ans. Bon courage a vous et a votre fille.
N’hésitez pas si je peux répondre à vos questions je suis la.

Merci. Je vous tiens au courant.

Bonsoir Ann.

Dites-lui qu’elle est face à une épreuve, épreuve qui va peut-être prendre du temps, mais Hodgkin se guérit très bien, il faut garder le moral.

La chimiothérapie n’est pas une partie de plaisir mais les médecins proposent des médicaments qui limitent énormément les effets secondaires.

Votre fille travaille ? Elle est étudiante ?
Il faut qu’elle reste au maximum entourée et qu’elle garde le maximum de vie sociale si elle doit s’arrêter un temps…

Courage à elle, à vous.

Merci pour vos messages. Ma fille travaille. Elle a des horaires décales et s’inquiète beaucoup sur la possibilité de continuer son job. Elle est réceptionniste dans un grand hotel et craint aussi les conséquences de la perte de ses cheveux…je serai auprès d’ellel le plus possible.

Bonsoir Ann,

La situation de votre fille ressemble beaucoup à celle de mon fils, à qui un LH de stade 2 a été diagnostiqué à Montréal il y a quelques mois. Une fois le choc intial absorbé, il faut rebondir et garder la tête froide. S’il y a un type de cancer qui se traite normalement bien et pour lequel on peut espérer des perspectives favorables, c’est bien le LH. Certes, chaque cas est unique, mais l’une des clés pour mieux vivre cette traversée est de garder une attitude sereine et positive ainsi qu’un mode de vie sain et équilibré. Votre fille doit bien s’entourer. En plus d’une équipe médicale compétente et attentionnée, il est bon de pouvoir compter sur des parents et amis optimistes, capables de tendre l’oreille et d’offrir un coup de pouce au besoin (accompagnement lors des rendez-vous et traitements, aide à la préparation des repas, à l’entretien du logis…).

Je vous souhaite bon courage. Même lorsque nos enfants ont atteint la vingtaine et qu’ils ont quitté le nid familial, ce qu’ils vivent nous atteint profondément. Pour être en mesure de prendre soin d’elle, vous devez prendre bien soin de vous.

Au fait, ce dimanche 4 mai à Montréal, il y a un grand rassemblement à midi à la Place des spectacles pour soutenir les jeunes de 18-30 ans atteints du cancer. L’activité s’appelle “Nez pour vivre”, les participants étant invités à porter un nez de clown. Les fonds qui seront recueillis à cette occasion et par le biais du site Web sont dédiés à la recherche, mais aussi au développement de services pour les 18-30 ans.

Merci Maria. Dans quel hôpital votre fils est il traité? Ma fille est suivie à l’hôpital public de Verdun. N’étant pas sur place je n’ai pas beaucoup de détails mais je vais à montreal dimanche. Trop tard malheureusement pour la manif mais j’en parle à ma fille.

Encore unemau aise nuit ou j’espère être la mère la plus positive possible . Difficile avant d’être auprès d’elle.

Je suis aussi à Montréal et j’ai eu un diagnostic de Hodgkin stade 3 il y a 3 ans. J’ai été traitée à l’hôpital Notre Dame. Au diagnostic, les médecins ont tous affirmé que c’était LE cancer à avoir (bien que moi je préfère utiliser le nom de Maladie de Hodgkin et non pas C…’’. Le traitement que j’ai eu se nomme ABVD (mix de 4 médicaments) par intraveineuse toutes les 2 semaines. Pour les cheveux, les miens se sont affinés mais jamais complètement tombés (j’avais tout de même une perruque que j’utilisais au besoin). N’hésitez pas à poser des questions. Aussi, dites à votre fille qu’elle peut demander à choisir l’hôpital ou elle désire se faire soigner.

Je vous réfère aussi à Lymphome Canada, c’est une association a but non lucratif dont le but est d’aider les malades atteints de lymphome et aussi de sensibiliser les gens face à cette maladie. Ils organisent souvent des conférences pour patients et survivants, proche aidants et personnel médical ur divers sujets concernant cette maladie. Le prochain évènement est le samedi 24 mai de 8h30 à midi au Delta Montréal.

Merci sammonty. Nous allons demain à l’hôpital pour la mise en place du protocole de soins. J’irai à la réunion du 28 mai au delta.

Excuses. C’est bien sur la réunion du 24 mai

En fait c’est une conférence ou il y aura 2 médecins spécialistes du lymphome qui vont aborder divers sujets. C’est aussi une occasion pour votre fille de rencontrer d’autres malades/survivants. Pour le traitement, n’hésitez pas à poser des questions au médecin (et à nous). Le site ratemds.com vous permet de voir les commentaires de malades sur les docteurs. Concernant le travail de votre fille, chaque personne réagit différemment au traitement. Habituellement, la 1ere semaine est plus difficile, ensuite la 2e semaine on se sent mieux. Aussi, si traitée par chimio, le système immunitaire s’affaiblit et on conseille aux malades de ne pas trop fréquenter les endroits publics afin d’éviter tout microbe.

Bonjour Ann

Je suis aussi une maman d’une jeune fille atteinte de la maladie de H. Elle a 18 ans et a été diagnostiquée le 2 janvier 2014, elle a un lymphome de type 2b, et suit le protocole classique: 3 cures de ABVD plus la radiothérapie.
Elle a commencé la première cure le 28 février, et termine aujourd’hui avec sa dernière injection.

Je comprends votre souffrance, c’est aussi difficile pour une maman…(on vit de grands moments d’injustice et de culpabilité).

Ma fille vit une vie normale à 80 %, lorsque les 3 jours après la chimio sont passés elle revit comme avant avec un peu plus de fatigue. Elle passe son bac cette année et vit la semaine à l’internat. Ce qui est très positif car effectivement je crois aussi que continuer sa vie sociale est salvateur. L’entourage de ses amies lui fait beaucoup de bien, et dès qu’elle se sent à nouveau mieux après ses chimios elle retourne à l’internat. Elle a beaucoup de projets pour continuer ses études l’année prochaine et cela la tient debout et lui permet de ne pas regarder sa maladie.

Elle a perdu ses cheveux (très difficile à vivre pour moi) mais elle a accepté la chute avec beaucoup de courage même si elle avait de beaux cheveux longs et blonds.
Elle n’a pas pu porter la perruque que nous avions achetée, mais porte des très jolis foulards qui le rendent vraiment belle.
Elle a affronté et continue à affronter sa maladie comme une guerrière, cela l’a rendu très forte. Elle m’épate, et je l’admire beaucoup. Cette maladie a été une véritable leçon de vie pour tout son entourage et sa famille.

J’essaye de rester très forte à ses côtés c’est tout ce que je peux faire…
J’aurai voulu prendre sa maladie, mais comme ce n’est pas possible , je lui donne toute mon énergie et toutes mes ondes positives.
Son père et moi restons toujours à ses côtés (on se relaie) pendant les chimios du début à la fin puis jusqu’à ce qu’elle aille mieux .

Je passe un peu en coup de vent dans ce fil de conversation pour vous remercier vous, les mamans, et vous dire bravo… Vous êtes le réconfort, le cocon dans lequel on peut se loger quand tout va mal.
Je vous embrasse toutes, et courage ! Tout ça vaut le coup !

Bises d’une fille restée fillette dans des bras qui entourent :slight_smile:

bonjour Ann c’est étre là pour votre fille c’est important
vous aurez toutes les infos sur le traitement et vous y verrez plus clair
tenez nous au courant

Bonjour à toutes,

Ce sont vos messages de mamans qui m’ont décidée à m’inscrire sur ce forum.
J’habite en France. Je suis aussi une maman, d’un jeune homme de 22 ans, diagnostiqué LH le 14 mars 2014, après 6 mois de recherches pour expliquer une névralgie de l’épaule gauche. Je ne sais pas exactement le stade au moment du diagnostic, on ne nous l’a pas dit, quelque chose entre II et IV… en tous cas la chimio, pratiquée en urgence, a permis de le sauver une première fois, car il était très mal quand il a été hospitalisé en urgence le 11 mars.

Après deux cures ABVD, mal supportées au niveau digestif , et du coup au moral aussi, on vient de lui dire que son TEP scan est bon, et qu’on continue l’ABVD pendant 6 cures : encore 6 mois, 12 chimios… la bonne nouvelle c’est qu’on garde l’ABVD, pas besoin de passer au BEACOPP, qui je pense est encore plus agressif pour l’organisme.

Mon mari et moi nous nous relayons pour être avec lui durant chaque chimio (en ambulatoire), toute la journée. Je ne l’ai pas fait la première fois, je ne suis restée que le matin, car je devais faire des courses avec ma fille pour préparer le mariage de mon fils aîné (nous avons 5 enfants entre 26 et 16 ans!!) mais je l’ai regretté après, car il n’arrivait pas à expliquer quels médicaments on lui avait donné contre la nausée, alors pour ajuster le traitement le soir même et le lendemain, ce n’était pas facile! Oui, il vaut mieux être là en permanence, ne pas hésiter à poser des questions au personnel (médecins , infirmières). Demander ce qu’on peut faire pour soulager les effets secondaires : baisse des globules, nausées… il y a des solutions! Peut-être pas pour faire tout disparaître, mais pour atténuer au maximum!

C’est aussi important d’être là, au quotidien, quand il a envie de parler. Il y a des moments de révolte. Beaucoup d’incompréhension aussi, car nous sommes informés très partiellement par le personnel médical, nous nous posons beaucoup de questions. Entre nous au moins nous pouvons exprimer nos sentiments. Parfois notre colère face à de grosses maladresses du milieu médical!! Je pense que cela peut le rassurer de savoir que ce n’est pas seulement lui qui se pose des questions et ressent de la colère, de la révolte, mais que ce sont des sentiments normaux vu ce qu’il vit! Et nous essayons de garder le moral même quand lui le perd.

Concrètement, je pense que je suis dans mon rôle de maman en essayant de le chouchouter au maximum dans les jours de post-chimio, en lui apportant des boissons agréable au goût (je vais bientôt pouvoir éditer un carnet de recettes!!) , en achetant des biscuits qu’il aime, en lui rappelant de prendre ses médicaments.
Et aussi en cherchant des renseignements sur les différents protocoles qui existent contre les vomissements et nausées. Au bout de 2 mois, je crois que nous avons enfin trouvé un protocole qui lui permet de supporter le retour en voiture le soir de chimio, ne plus avoir de vomissements du tout et limiter au maximum les nausées et de remanger normalement le plus rapidement possible (à J+3, voire J+2 le soir). Victoire!!
Aussi, notre fils nous laisse aussi beaucoup faire le lien avec le milieu médical, cela le soulage quand on s’occupe d’appeler les infirmières, de passer à la pharmacie… et de discuter “traitement d’accompagnement” avec les médecins.

Laure67, vous dites que votre fille arrive à avoir une vie de lycéenne normale, c’est une très bonne chose.
C’est une question qui me préoccupe pour mon fils.
Il a eu un BTS (Brevet de technicien supérieur en 2 ans après le bac) l’année dernière, cet année il préparait un concours mais pas dans une école, donc il avait très peu de cours et d’activités extérieures. Dans un sens il ne “perd” pas son année ( il avait déjà envisagé ce qu’il pourrait faire si il n’avait pas le concours) mais dans un autre sens il n’y a pas grand chose qui le tire à l’extérieur dans la semaine, quand son amie ou ses copains sont pris par leurs études. (son amie fait ses études à 250 km d’ici, ils ne se voient que le WE et les vacances universitaires)

Nous espérions un traitement plus cours (on nous avait fait miroiter 4 cures seulement…) terminé en juin (2014), donc mon fils envisageait de reprendre des études en septembre, mais maintenant, nous savons que ce sera chimio jusqu’à fin octobre.
Mon fils se sent très affaibli par les chimios, ne peut plus conduire ( trop fatigué, trop de médicament avec le fameux petit triangle…) , et ne se sent de nouveau en forme que environ 10 jours après la chimio, c’est-à-dire quelques jours seulement avant la suivante! Donc il ne prévoit un retour à une vie “normale” que vers le mois de décembre 2014-janvier 2015.
Tout cela lui casse le moral. Et je pense que son manque d’énergie tient autant à la cure ABVD que au manque de moral et à l’anxiété.

C’est pourquoi je pense que notre rôle de maman et papa c’est cet accompagnement, pour être fort avec eux ou pour eux dans leurs moments de faiblesse, leur faire ressortir ce qui est positif dans cette m… de maladie, leur laisser exprimer leur découragement, leurs questions, leur révolte, entendre leurs espoirs, leurs projets… On se sent impuissants, mais il faut se dire que notre amour de parents est vital pour eux : on y croit, on croit qu’ils vont trouver en eux des forces vitales pour faire face, pour rebondir…

Un autre problème pas encore résolu, c’est comment moi je peux reprendre des forces, me ressourcer, prendre le temps d’aller voir le médecin , l’acupunctrice, de prendre soin de moi et de ma santé ?? C’est déjà difficile pour mon mari et moi de concilier le boulot (nous sommes enseignants en lycée) et l’accompagnement de notre fils pendant et après les chimios.

Pour moi le truc qui m’aide intérieurement, c’est surtout le fait de pouvoir parler à des amis, a des collègues attentifs et sympas (j’ai de la chance!!). Et vous?

Bon courage à toutes, en France et au Canada.

Pascale.