Coup de blues et questions (mais alors plein)

Bon ben deja si tu as un 16h30, c est toujours mieu qu un 20h meme si ca reste epuisant!!! Surtout face a des eleves de nos jours lol. J avoue que je te tire mon chapeau…
Pour les hormones, ca ne s explique pas lol. Je n ai pas ce desir pour le moment (pas plus que je ne l avais avant en tout cas) et cela surement parce que je suis toute seule et que je n ai pas trouve le bon lol. Pour le moment, les bebes sont bien mieux chez les autres lol. Eventuellement je veux bien faire du baby-sitting a condition qu ils soient en age de parler et pas de faire que pleurer lol.
Bon courage pour ton boulot, c est un debut :wink:

Dofa: je serais curieuse de voir ce que va donner ton blog et t avoir ta vision des choses. Moi je me suis rendue compte en passant de malade a accompagnatrice, que j avais peut etre ete un peu loin avec mes proches parfois. En tout cas, j ai lu le debut et serais heureuse de lire la suite.

Bonjour à tous !
Je viens vers vous avec l’espoir que vous puissiez me rassurer…
Voilà, on vient de me proposer (ou un peu imposer même - je suis enseignante - ) un poste à 20h (donc x2 au moins pour les prépas de cours, ce qui fait plus qu’un temps plein classique de prof qui est normalement de 18h) par semaine… Je ne peux pas refuser cette offre, mais la fatigue me fait peur, d’autant plus qu’il y a 40min de route pour y aller… Je ne veux pas que cela influe sur mon état de sante, car ça ne fait qu’un mois que j’ai arrêté le traitement.

Du coup, comme je suis dans ma petite période “remise en question nom di diou qu’est-ce que je vais faire” eh bien je m’en pose plein justement, des questions, même des qui n’ont pas forcément de rapport entre elles ! Comme : combien de temps avez-vous attendu après l’arrêt du traitement pour reprendre un travail à temps plein ? Avez-vous ressenti ce gros vide dans le ventre qui fait qu’on est un peu paumé, voire complètement ? De l’angoisse face aux premiers résultats post-traitement ?

Et puis… Une question qui me taraude car ayant 22 ans ben les hormones me titillent : j’ai vu lors de mon dernier rendez-vous chez le radiothérapeute que l’on ne saurait si l’ABVD aurait affecté ma fertilité… que lorsque j’essaierai d’avoir un enfant ! Donc bon, c’est pas que j’aime pas le suspens hein, mais y a-t-il des moyens pour savoir si oui ou non je pourrais avoir des bébés ou alors si ça risque d’être plus difficile ? Vais-je pouvoir vivre une grossesse normale ou devra-t-elle être suivie du nec plus ultra étant donné le passé cancéreux que j’aurais alors ? C’est cette question qui me fait le plus peur, car je désire plus que tout ressentir de la vie dans mon ventre un jour prochain, au lieu de ces produits aux conséquences incroyables qui permettaient de tuer un truc qu’il y a à l’intérieur de moi ?
Et, toute dernière question (si, si, je vous jure) : avez-vous ressenti vous aussi ce besoin viscéral de ressentir de la vie dans votre ventre juste après le traitement ?

Voilà, désolée de toutes ces questions, mais l’insomnie ne me va pas !
Bises à tous et à toutes, merci d’avance pour vos réponses !

salut salut, je suis aussi enseignante (prof des écoles), je suis en congé longue maladie (je touche, j’ai cette chance, en tant que fonctionnaire de toucher l’intégralité de mon salaire pendant 3 ans si besoin), je termine mes traitements dans un mois, je ne compte pas reprendre avant septembre, et l’inspection m’a parlé de mise en place de mi temps thérapeutique, voir 3/4 temps pour recommencer . Quand comptes tu reprendre le taf?
sinon ce que tu ressens concernant ton besoin d’être mère est une pulsion de vie qui doit être normale après ce qu’on traverse, moi c’est ma grossesse, puis la naissance de mon bébé (11mois), qui a permis de diagnostiquer la maladie. Pour l’insomnie, je comprends…j’en ai moins quand je vais faire un tour dehors la journée…
bien à toi
camille

Coucou,

Moi j ai 28ans et j ai eu un cancer du sein en janvier 2011 avec traitement de fevrier a octobre 2011, J ai repris le travail a plein temps le jour de ma derniere seance de rayons. Mais bon, le protocole et la fatigue que ca engendre n est pas du tout le meme que pour vous! Et puis, je n ai pas a tenir une classe et mes collegues sont assez compatissantes, s il y avait un jour de moins bien, j en faisais un petit peu moins et elles un peu plus (en meme temps elle a ete toute seule a bosser durant les 9mois de mon arret donc n importe quelle aide etait la bienvenue, aussi minime soit elle lol).

Par contre, pour ce qui est de l envie de bebes, non ca je ne l ai pas ressenti. Peut etre parce que presque des le debut, la chirurgienne m a rassure et m a dit que ce serait possible mais qu il faudrait attendre 3ans (ce serait raisonnable) et que de toute facon etant seule, je n en ressens pas le besoin… Pour le reste, c est la meme chose, des tas de questions encore un an et demi apres traitement, des insomnies plus presentes qu avant d etre malade (j ai toujours relativement mal dormi), des peurs… Mais au dernier rendez-vous avec la chirurgienne, elle m a dit que c etait normal, qu il faut laisser du temps au temps et que tout ca s attenuerait plus la remission s installera. Elle m a dit qu il fallait en moyenne 2ans pour retrouver une serenite et une securite (toute relative parce qu elle ne sera plus la meme qu avant).

Donc plein de courage et prends ton mal en patience encore une fois!!! Et puis surtout, les questions c est bien de s en poser, mais pas de decisions trop hatives…
Tu as combien de temps pour dire oui ou non pour ton poste a 20h?

pour savoir si labvd a eu des effets sur ta fertilité va voir ta gyneco elle te fera un test de fertilité + prise de sang…

tu sera fixé comme ca!! :slight_smile:

Tu peux faire un test de fertilité ± 1 an après la fin des traitements pour être sure du résultat.
Moi j’ai repris le boulot (avec un mi-temps médical donc 17h30 semaine dans mon cas) je suis tt le temps debout, 3 mois après la fin des traitements (mais j’étais “loin” et avec 45kg). Je ne saurai pas faire plus pour le moment surtt avec aussi des insomnies fréquentes.
J’ai aussi plein de questions (je voudrais changer de boulot) mais je pense qu’il ne faut pas se précipiter et écouter ton corps. Je pense qu’on passe tous par là après.
Mentalement par contre, rebosser ca change les idées! L’après cancer n’est pas aussi facile qu’on l’imagine surtt pour l’entourage qui ne comprend pas.
J’ai entendu aussi plusieurs personnes parler de 2 ans pour se “remettre” moralement.
Avant le cancer je ne voulais pas encore avoir d’enfants. Maintenant, le fait que ttes mes amies sont enceintes/maman, je me dis “pourquoi moi je suis pénalisée”. J’avais tjs dit que j’aurai mon 1er enfant avt 30 ans, la je sais que ca sera pas possible.
Normalement une grossesse est envisageable 2-3 ans après la fin des traitements.

J’avais lancé une discussion "L’après Hodgkin/l’après cancer le 11/12 tu trouveras ptet des réponses à tes questions.
Actuellement, je pense que je fais une petite dépression, ton coup de blues est normal. On réalise seulement après par quoi on est passé…

Je suis bien d accord avec toi Adeline sur ce point la!!!

Et si on s’en rend compte pendant, on a la double peine?

comment ca la double peine?

Pardon. Vous disiez que c’est après la guérison, que l’on se rendait compte de tout ce que l’on avait vécu, et que c’était difficile à digérer. Mais si l’on se rend compte pendant qu’on le vit de la lourdeur de ce qu’on vit, est-ce qu’on le sentira d’autant mieux après? C’est cela que j’appelais la double peine, par badinage, je le confesse.

Dofa, je sais pas te répondre. Moi pendant les traitements j’étais “à fond dedans”, je réfléchissais pas je fonçais, j’étais positive. Les douleurs m’anesthésiaient les neurones lol.
Toi tu n’auras peut être pas ce contre coup là après les traitements alors :wink:
Bon courage pour la route de la rémission!!

Je suis comme adeline, je ne sais pas quoi te dire… Mais j espere que non. Et je me dis comme elle, que tu auras peut etre la chance justement d echapper a ce contre-coup la, t en etant rendu compte avant. Moi j etais comme elle, a fond dedans, sans reflechir et sans me poser de questions. Ce n est qu apres coup, que les questions sont arrivees et avec elles, pas forcement les reponses justement…

Excusez-moi, tout cela n’était qu’un mot d’esprit. Hormis les coups durs, comme l’annonce de la reprise du cancer, ou les crises de vomissement, le cancer me fait bien rigoler (enfin, pas trop, mais, vous voyez).
Je comprends parfaitement ce que vous dites avoir ressenti. Lorsque j’ai cru avoir achevé le cycle des cures de chimiothérapies, je ne comprendrais pas où j’avais puisé cette force, ce courage, et beaucoup d’autres choses très flatteuses. Or, ces souvenirs provoquaient de l’horreur chez moi, mais une joie démesurée de m’en être débarrassé, d’avoir fini tout cela, de pouvoir dire “je l’ai fait”, et d’aller faire mes courses, de voyager, ou simplement de me lever le matin sans me dire: “Nous sommes mardi. Plus que 3 jours avant la chimio.”
En somme, je comprends assez mal la dépression post-chimio. Peut-être est-ce parce que je n’ai pas connu la rémission, et qu’il faut être en rémission pour comprendre tout cela.
Je serai, quand je serai guéri, plus proche d’une crainte de la rechute qu’autre chose.

Excusez-moi, également, d’avoir totalement détourné le sujet. Mais il s’avère qu’étant du sexe masculin, donner vie par mon ventre m’est assez étranger. Déjà qu’apparemment, j’essaye de donner vie à un truc par mon médiastin.

Merci beaucoup, vraiment merci de vos réponses et discussions que j’ai pu suivre avec grand intérêt :slight_smile:
Chacun vit le cancer comme il le peut, mais je vois qu’au final on est tous dans le même bateau : celui des combattants ultra power de la mort qui nous posons des questions mais qui n’avons d’autre choix que celui de nous battre !!
Dofa, désolée il est vrai que cette question de grossesse m’occupe l’esprit, alors j’ai besoin d’en parler énormément ! Mais ne perds pas espoir, avec les progrès de la science d’aujourd’hui et de demain, qui sait, peut-être pourras-tu ressentir ça ! (boutade de mauvais goût, désolée :D)
Ah, et pour préciser, je ne suis pas en rémission, ce qui ne m’empêche pas d’avoir peur du fait que la vie me réserve d’autres surprises du genre infertilité ou autres…
Mais vraiment, chacun le vit comme il le peut, avec ses priorités et ses difficultés. Je ne voulais pas créer de malaise (si malaise il y a) mais simplement obtenir de ce forum des phrases qui auraient pu (et qui ont pu en l’occurrence) me remonter un peu le moral pour repartir sur le bon pied !

Adeline, merci pour ton conseil je ne savais pas qu’il y avait des tests possibles ! Je vais me renseigner :wink:
Mikkie et Lana, je reprends mardi ! Mais j’ai réussi à négocier pour un 16h30 (en enlevant le latin)…
Lana, tu n’as pas trop peur de la réaction de tes élèves ?

Merci encore de vos réponses ! Que la Force soit avec vous :slight_smile:

Tiens, Dofa, en allant voir ton blog je vois que nous avons le même parcours de base ! Tes articles sont très intéressants à lire !

Je te remercie beaucoup. Mais, l’ayant commencé hier, il ne contient rien de très intéressant. Je compte bientôt me plonger dans la rédaction d’articles lourds et pesants (dans le style cancéreux, m’voyez?) Mieux réfléchir, par exemple, à ce que j’ai écrit au sujet de la mort (je vous avais prévenu) ou des proches, ou tout ça. Enfin, thématiser la maladie, plutôt que de la raconter chronologiquement. Enfin, j’espère vous intéresser.

Quant à ton envie d’enfanter, je ne la comprends pas, et n’ai jamais compris cela. Lorsque l’on m’a annoncé mon infertilité (à 95%) avec le Natulan, on l’a fait avec moult précautions, craignant sans doute que, par désespoir, je lacère les murs, hurle à la mort, ou saute par la fenêtre. Or, j’étais plutôt content, ou plutôt indifférent.

Enfin, là n’est pas le problème, et mon rapport à la paternité (m’eut-on annoncé qu’avec ce traitement, il me serait impossible d’applaudir avec les coudes, j’aurais peut-être été plus outré) n’intéresse guère ici.
Les conseils d’aller consulter un spécialiste me paraissent parfaitement judicieux.

Ben cherche pas… les hormones… XD
Je croise les doigts pour toi dans tous les cas, et même si ça ne sert pas à grand chose !
On est tous dans la même galère, on vit un sacré tsunami et chacun se raccroche à sa barque comme il le peut !

J’avais simplement besoin de réponses et de mots de soutien.